Le peuple Dogon, originaire de l’Afrique de l’Ouest, fait partie des groupes tribaux qui, il y a plus de 3000 ans, ont quitté la vallée du Nil pour s’installer dans les régions montagneuses de l’Afrique de l’Ouest. Ce déplacement a profondément modifié l’ancien mode de vie de cette nationalité tribale, qui fait désormais partie du Mali.
Les premiers établissements du peuple Dogon se situaient autour de la région de Bandiagara. Dans l’Antiquité, les Dogons excellaient dans de nombreuses cultures artistiques, à l’instar de la civilisation Igbo Ukwu. Ils se distinguaient notamment en architecture, en exploitation minière, en sciences anciennes, en particulier en astrologie et en médecine.
Selon l’Encyclopedia Britannica, « les plus anciens textiles connus en Afrique subsaharienne sont des fragments de fibres de baste provenant d’Igbo Ukwu (9ème siècle après J.-C., aujourd’hui partie du Nigeria), et des vêtements trouvés dans les grottes de Tellem dans la région de Bandiagara au Mali (11ème siècle ou plus tôt). Aucune de ces manifestations artistiques n’apparaît comme un début de quoi que ce soit ; chacune apparaît comme étant pleinement développée dans son style. »
Les Dogons ont quitté la civilisation du Nil, errant dans le désert pour s’installer dans le Soudan (Afrique de l’Ouest), à partir de 3100 avant J.-C. Cela a été le résultat des assauts de groupes nomades d’Asie occidentale, qui ont commencé à prendre le contrôle des zones côtières de l’Afrique du Nord à partir du delta du Nil, se déplaçant vers l’ouest, vers Leptis Magna, dans ce qui est aujourd’hui la Libye, puis l’Algérie.
C’est à cette époque que la vaste mer, de la taille de la France, située là où se trouve aujourd’hui le Sahara, a fini par s’assécher, donnant lieu à des troubles et à des groupes errants, qui se déplaçaient sans cesse, ne construisant pas de sociétés sédentaires en pierre comme ils le faisaient auparavant, mais construisant des abris de fortune qui, avec le temps, sont devenus une partie de l’architecture traditionnelle de certains groupes. Cette situation devait rester une partie de ceux qui ont survécu, jusqu’à l’époque médiévale précoce et au moment où l’Europe occidentale est arrivée en Afrique à la recherche de produits pour développer l’Europe occidentale, à la suite des effets restants de l’âge sombre, une période où, après la chute de Rome, l’Europe a régressé vers la vie primitive (c. 565-1095).
Selon l’historien Chancellor Williams (dans « La destruction de la civilisation noire », un livre que tous les Africains devraient lire), « ces victoires énormes des hommes blancs n’ont pas été obtenues par la conquête. Elles ont été obtenues par défaut, de la part d’une race trop préoccupée par le présent immédiat et moins par son avenir. »
Cette situation n’a pas beaucoup changé pour la plupart des groupes tribaux d’Afrique qui ont été dispersés de la vallée du Nil.